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LA TÉLÉ EN TOUS LIEUX ET À TOUTE HEURE

La Télé et les écrans en géné­ral : des faits , rien que des faits !

Extraits du livre TV lobo­to­mie
CHAPITRE I
LA TÉLÉ EN TOUS LIEUX ET À TOUTE HEURE

« La télé­vi­sion n’exige du spec­ta­teur qu’un acte de courage – mais il est
surhu­main -, c’est de l’éteindre. »
, Pascal Bruck­ner, philo­sophe [161].

« La déci­sion impor­tante consiste à savoir si l’on a une télé­vi­sion ou pas,
si l’on expose les enfants à presque tout ce que la télé­vi­sion offre, ou à rien du tout. »,
Qoshua Meyro­witz, profes­seur de commu­ni­ca­tion à l’uni­ver­sité du New Hamp­shire [162]

« Alors que jusqu’à main­te­nant, la télé­vi­sion enchaî­nait son spec­ta­teur [… ]. elle l’ac­com­pa­gnera demain partout où il ira », François Lost, spécia­liste des médias, profes­seur à l’Uni­ver­sité de Paris 3-Sorbonne [60]

Cet article est à relier à mon article chapeau TV LOBOTOMIE qui présente le livre éponyme de Pascal Desmur­get. Le chapitre II, « LA TÉLÉ ÉTOUFFE L’INTELLIGENCE « , est résumé dans cet autre article.

Conti­nuer la lecture

[Reprise] Répar­ti­tion des reve­nus et crois­sance, par Philippe Waech­ter, Direc­teur de recherche écono­mique chez Natixis

   Selon une étude de l’OCDE de 2014 : «  Une augmen­ta­tion des inéga­li­tés dans la distri­bu­tion des reve­nus a un impact néga­tif durable sur la crois­sance.  »

   Dans son article du 10 décembre 2014, Philippe Waech­ter, Direc­teur de recherche écono­mique de la banque Natixis, met en exergue le prin­ci­pal ensei­gne­ment d’une étude de l’OCDE de décembre 2014. Je le repro­duis ici : " Dans un travail récent l’OCDE apporte des éléments de réponse à cette ques­tion qui taraude les écono­mistes de longue date: faut il des inéga­li­tés afin de créer des inci­ta­tions favo­rables à la crois­sance ? Ou bien est ce qu’une distri­bu­tion resser­rée des reve­nus n’est elle pas fina­le­ment favo­rable à la crois­sance moyenne ?
La réponse de l’OCDE est sans ambi­guïté : une augmen­ta­tion des inéga­li­tés dans la distri­bu­tion des reve­nus a un impact néga­tif durable sur la crois­sanc
e. "

   Retrou­vez ce passage dans l’ar­ticle de l’au­teur repro­duit inté­gra­le­ment ci-dessous.

Répar­ti­tion des reve­nus et crois­sance

Publié le 10 décembre 2014 par Philippe WAECHTER

Verba­tim de ce podcast.

   La répar­ti­tion des reve­nus est devenu un sujet majeur en raison de la persis­tance des effets de la crise.

   On se souvient à l’au­tomne 2011 du mouve­ment «  Occupy Wall Street  ». De manière plus récente le livre de Thomas Piketty donnait un cadre de réflexion pour comprendre et analy­ser les défor­ma­tions dans la répar­ti­tion des reve­nus.Piketty indiquait aussi que la dyna­mique de l’éco­no­mie n’était pas spon­ta­né­ment équi­table et que des méca­nismes de correc­tion étaient néces­saires.

   Cepen­dant, on ne dispo­sait pas d’une analyse formelle reliant l’évo­lu­tion de la distri­bu­tion des reve­nus à la crois­sance.

   Dans un travail récent (déc. 2014) l’OCDE apporte des éléments de réponse à cette ques­tion qui taraude les écono­mistes de longue date : faut-il des inéga­li­tés afin de créer des inci­ta­tions favo­rables à la crois­sance ? Ou bien est ce qu’une distri­bu­tion resser­rée des reve­nus n’est elle pas fina­le­ment favo­rable à la crois­sance moyenne ?

   Cette ques­tion est essen­tielle pour comprendre la dyna­mique des écono­mies à moyen terme.

   La réponse de l’OCDE est sans ambi­guïté : une augmen­ta­tion des inéga­li­tés dans la distri­bu­tion des reve­nus a un impact néga­tif durable sur la crois­sance.

   Une mesure simple et immé­diate des inéga­li­tés est le rapport entre les 10 % des reve­nus les plus élevés et les 10 % des reve­nus les plus faibles. Du milieu des années 80 à main­te­nant ce rapport est passé de 7.5 à 9. La distri­bu­tion des reve­nus est deve­nue plus inéga­li­taire sur cette courte période de temps.

   Des mesures par pays de la défor­ma­tion dans la distri­bu­tion des reve­nus, le coef­fi­cient de Gini, montrent que les inéga­li­tés se sont accrues dans 16 des 21 pays analy­sés (du milieu des années 80 jusqu’en 2011/2012). Elle ne se réduisent que dans deux pays: la Grèce et la Turquie. Elles sont stables pour trois pays: la Belgique, les Pays-Bas et La France.
L’im­pact sur la crois­sance de ces chan­ge­ments dans les inéga­li­tés de reve­nus est signi­fi­ca­tif. L’étude suggère que l’im­pact a été d’en­vi­ron 10 % au Mexique et en Nouvelle Zélande, de 9 points au Royaume Uni et de 6 à 7 points aux USA, en Italie et en Suède.

   En d’autres termes, la hausse des inéga­li­tés a péna­lisé la crois­sance au Royaume Uni en lui ôtant 9 points de crois­sance sur la période. A inéga­li­tés inchan­gées sur la période 1990–2010 le PIB britan­nique aurait été 9 % plus élevés en fin de période. C’est loin d’être négli­geable.

   Pour la France, l’OCDE indique que l’im­pact des inéga­li­tés sur la crois­sance n’est pas signi­fi­ca­tive car pour le Think Tank du Château de la Muette il n’y a pas eu de défor­ma­tion signi­fi­ca­tive dans la distri­bu­tion des reve­nus.

   L’OCDE explique que le lien entre distri­bu­tion des reve­nus et crois­sance passe notam­ment par l’ac­cès à l’édu­ca­tion. Les plus défa­vo­ri­sés ont un accès plus limité à l’édu­ca­tion et donc une possi­bi­lité moindre d’amé­lio­rer leur capi­tal humain.

   L’OCDE indique aussi que l’ef­fet de l’édu­ca­tion n’est pas limité aux 10 % les plus pauvres mais aux 40 % les plus défa­vo­ri­sés dans la distri­bu­tion des reve­nus.

   L’ac­cès à l’édu­ca­tion est donc l’élé­ment clé dans l’amé­lio­ra­tion de la dyna­mique de crois­sance. Cela doit donner un rôle majeur à l’Etat pour favo­ri­ser la mise en place de ces condi­tions.

   L’in­no­va­tion qui est au coeur des proces­sus de crois­sance passe d’abord par les hommes avant de passer par les process. C’est pour cela que l’édu­ca­tion et la forma­tion sont les éléments clé de la crois­sance et de l’amé­lio­ra­tion des condi­tions de vie.